Notre vie en nouvelle zélande

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La Nouvelle-Zélande est connue pour ses All Blacks. Mais les “All Whites”, leurs homologues footballeurs, vont tenter de leur chiper la vedette d’ici cinq jours. Ils ont du boulot !

Julien Szostak est un Sédélocien expatrié au pays des Kiwis afin d’assouvir sa passion pour le rugby et particulièrement l’arbitrage. Le Bourguignon est en passe d’ailleurs de se faire une place au soleil.

Parallèlement, la Coupe du monde de football ouvre ses portes dès vendredi en Afrique du Sud et, fait aussi rare que surprenant, la Nouvelle-Zélande y participe. Une première depuis 1982. La performance est donc à souligner même si comme le martèle notre envoyé très spécial, la fièvre a du mal à monter. « Tous les jours, je lis le journal d’Auckland et même si quelques fois on parle de football, rugby, cricket, golf et voile passent largement en tête. »

La hiérarchie n’est donc pas franchement bousculée, ni les petites habitudes. « Je connais un arbitre de foot en ligue ainsi que quelques dirigeants de clubs et à part pour eux, on ne peut pas dire que la qualification de leur équipe soit l’événement de l’année. Certes, cette qualification a fait la première page mais par la suite, le soufflé est très vite retombé. »

Parfois, l’ironie prend même le pas. « Beaucoup de gens rigolent et se demandent ce que vont faire leurs “All Whites” en Afrique du Sud. La population est assez sportive et pourtant, les Néo-Zélandais sont de très mauvais supporters. Quel que soit le sport d’ailleurs... Durant tous les matches de rugby que j’ai vus ou arbitrés, je n’ai jamais connu la passion des Français, alors une simple qualification ne suffit pas à enflammer la foule. »

« La passion n’est pas là »

Et logiquement, comme imaginé en France, c’est le rugby qui a le beau rôle. « Je n’ai jamais croisé quelqu’un avec la tunique de l’équipe nationale de foot. En revanche, le maillot des All Blacks est en rupture de stock à un an de l’organisation de leur Mondial. D’autres portent des maillots des clubs de foot mais ce sont ceux du Bayern, de Liverpool et même de l’équipe de France ! Franchement, la passion n’est pas là. » Cette Coupe du monde sera donc suivie à distance dans tous les sens du terme. Le buzz n’est pas pour tout suite et ce quel que soit le dénouement. « Il sera sans doute possible de suivre les matches à la télé mais ils ne seront pas retransmis sur écran géant sur une place publique... Et même en cas de victoire finale (on peut toujours rêver !), j’imagine mal les gens faire la fête comme en France en 1998. Quant à moi, je n’ai pas la télé, je préfère les balades le long de l’océan », conclut Szostak.

Autant dire que le deuxième événement médiatique de la planète derrière les JO n’a pas de prise. La fougère d’argent peut être tranquille. Elle n’est pas une espèce menacée et dispose encore de beaux jours devant elle...

Jérôme Roblot


11/06/2010
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